Critique: Fuli Culi

Publié le par Rick Jacquet

FULI CULI

Fuli Culi
2000 - Japon
Genre: Animation, série de 6 OAV de 30 minutes
Réalisation: Katsuya Tsurumaki
Musique: The Pillows
Scénario: Yôji Enokido
Avec les voix de: Jun Mizuki, Mayumi Shintani, Izumi Kasagi, Suzuki Matsuo et Sho Miyajima


Naota est un garçon ordinaire quelque peu renfermé sur lui-même. Une journée, alors qu'il passe du temps avec une de ses amies, Mamimi, il fait la rencontre "fracassante" de Haruko, une jeune fille qui se déplace à toute allure sur une Vespa jaune, et qui, en guise de "bonjour", va lui envoyer sa guitare électrique dans la figure ! Peu après Naota-kun verra sa vie changer avec l'arrivée de robots et autres choses étranges qui sortent de sa tête...

Fuli Culi (FLCL) est une anime complètement folle et barrée. Les premiers instants sont calmes, on voit deux collégiens, Naota et la petite amie de son frère, Mamimi, sous un pont, en train de discuter. Mamimi essaye de s'entraîner au baseball et Naota de faire ses devoirs. Ses quelques instants de répits avant la tornade nous permettent déjà de constater la qualité du graphisme, de l'animation, et de la musique, signée intégralement par le groupe de rock The Pillows. Passée cette introduction, on se prend dans la gueule une des scènes les plus improbables de l'animation au monde, une scène sans queues ni tête, mais tellement jouissive. Alors qu'ils avancent, Haruko fait son apparition et percute Naota de plein fouet. Elle le surnomme Takkun et le croit mort. Après quelques dialogues hilarants, elle tente le bouche à bouche. Heureuse de le revoir en vie, elle lui met un gros coup de guitare en pleine poire. Le tout à un rythme effréné, fun, avec quelques effets de ralentis et de bullet time (oui, dans une anime). Un résultat fou et stupéfiant.

A partir de là, le délire continue. Naota subit quelques changements, et se retrouve avec une bosse anormale sur son front. Mais ce n'est que le début, car de plus en plus de choses vont sortir de sa tête. Un robot dans le premier épisode, des cornes ensuite, puis des oreilles de chats vont carrément pousser sur sa tête dans l'hilarant épisode 3. Mais la vie de Naota sera encore plus bouleversée, et ce dés le premier épisode, lorsqu'en rentrant chez lui, il apprend que son père a engagé Haruko comme femme de ménage. Rien ne va plus, surtout qu'elle va dormir avec lui dans sa chambre. Bien qu'étrange, des liens vont se nouer entre les deux personnages, surtout du côté de Naota, qui va éprouver des sentiments envers elle qu'il n'arrive pas à dissimuler longtemps. On pourra souligner que lorsqu'il apprend que Haruko est engagée pour travailler chez lui, l'anime change carrément de style graphique, et se la joue façon manga papier, avec personnages animés évoluant dans des bulles. Un travail qu'on imagine de titan, qui ne cesse de faire rire, mais par contre, il faut suivre, ça va vite. L'anime retournera un court instant à ce style graphique dans le dernier épisode, le 6, avant de stopper net lorsque le père de Naota se rend compte du travail que cela doit être pour les designers et autres. Oui, FLCL est vraiment barré.

A partir de là, l'anime sera aussi remplit de combat contre les différentes choses qui sortent de la tête de Naota, que ce soit un robot, ou encore une main géante. Dans l'épisode 4, ils affronteront même ensembles (Naota et Haruko) une balle de baseball géante avec une guitare. L'animation lors des combats et tout simplement stupéfiante, et sans trop vous en révéler, les combats de fin de l'épisode 3 et bien sur, de l'épisode final sont absolument sublimes, et magnifiquement mis en image, aidés une nouvelle fois par la musique qui convient bien à l'ambiance barrée de l'anime.

L'humour a bien évidemment une grande place dans un univers aussi barré. Voir Naota avec des oreilles de chats dans l'épisode 3, ou encore un robot mangeur de téléphone portable dans l'épisode 6 ne peut que faire rire. Bien sûr, les personnages font rire aussi, et facilement. Les personnages principaux sont traités avec soin, on s'attache facilement à eux, que ce soit Naota, le héro, Haruko, mignonne, mais violente, ou encore Mamimi. Mais les personnages secondaires sont aussi attachants qu'ils sont stupides. Parmi les personnages secondaires les plus marquants, il y a déjà le père de Naota, qui pratiquera au début de l'épisode 5 un massage à Haruko, avec sa barbe. Oui, vous avez bien lu. Lorsque son fils ratera plusieurs fois les cours et que sa professeur viendra lui parler, il comparera les absences de son fils avec le fait que quand il était en cours, après avoir été absent lui aussi, la mascotte de l'école dont il s'occupait, un hamster, est mort. Parmi les autres personnages marquants, il y a aussi la déléguée de classe, qui a truquée les votes d'un concours pour avoir le rôle principal d'une pièce de théâtre aux côtés de Naota, et qui est la fille du mère de la ville. Sans oublier bien sûr un étrange personnage avec de faux sourcils un peu envahissants collés au dessus de ses yeux, qui passe son temps à essayer de draguer sa collègue.

Par contre, à la première vision, de nombreux détails et peut être même la compréhension générale de l'oeuvre resteront incompris. En effet, la réelle histoire de FLCL prendra son temps avant de se dévoiler. FLCL parle en réalité, sans trop vous spoiler, mais pour bien vous rendre compte de l'histoire bien barrée, du mystère qui entoure la mystérieuse usine qui surplombe la ville, en forme de fer à repasser (???!!!). En effet, cette usine est là pour un but unique. Elle cherche la main qui la dirigera pour raser les planètes. Oui, j'ai bien dit un fer à repasser qui rase les planètes.

NOTE: 19/20
En bref: FLCL est une oeuvre inclassable, fun, extrêmement bien dessinée et animée, avec une bonne son rock qui déchire tout (j'y vais peut être un peu fort sur les mots, mais elle est vraiment excellente cette OST), unique, envoûtante, en un mot: exceptionnelle.

Publié dans Critiques

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