Critique: The City of Lost Souls

Publié le par Rick Jacquet

THE CITY OF LOST SOULS

The City of lost souls 
Titre original : Hyôryuu-gai 
2000 - Japon 
Budget: 2 millions de yens 
Genre: Policier 
Réalisation: Takashi Miike 
Musique: Kôji Endô 
Scénario: Ichiro Ryu 
Avec Teah, Michelle Reis, Patricia Manterola, Mitsuhiro Oikawa et Koji Kikkawa
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Après avoir attaqué un car remplis d'immigrants chinois sur le point d'être expulsés et abattu les flics escortant ce dernier, un bandit brésilien lunatique et dangereux du nom de Mario vient chercher Kei dont il est épris. Résolus à s'enfuir, ils mettent au point un casse avec l'aide du barman Carlos et de l'étrange Ricardo. Ils décident de braquer la triade de Ko un inquiétant mafieux épris lui aussi de Kei. Mais lors du vol de l'argent, la triade de Ko était en plein deal avec les hommes de Fushimi. Les coups de feu retentissent et une fois loin, Mario et les siens, tous sains et saufs, se rendent compte que la mallette qu'ils viennent de s'emparer est pleine de cocaïne.

 

 

Réalisé en 2000 par un Takashi Miike comme toujours en forme, The City of lost souls est, comme beaucoup de ses films (Audition, Dead or alive, Ichi the killer), totalement fou. Pas encore aussi connut que de nos jours, on sent bien sa patte derrière le métrage, tant on y trouve tout et n’importe quoi dans la joie et la bonne humeur. L'histoire, si elle se veut simple (un film de Yakuza pour résumer), est agrémentée de personnages tous aussi fous les uns que les autres. Que ce soit Mario, qui fera un carnage au fusil à pompe chez les Yakuza, Kei, qui pour obtenir un passeport, crachera de la Vodka sur un homme alors qu'un briquet est devant sa bouche, ou bien sûr Fushimi, qui tuera son propre chef et tabassera les siens. Malheureusement, tous ces brins de folie seront séparés par quelques longues, ce qui est bien dommage, mais n'empêche pas de savourer l'oeuvre, si l'on accroche au style de Miike bien sûr. Il y a quand même pas mal de fusillades, et surtout le style Miike bien là, c'est à dire son lot de scènes déjantées, le tout entourées d’une certaine poésie et de plans posés assez magnifiques.

 

 

Donc comme à son habitude, Takashi Miike met un peu tout est n'importe quoi dans son film, mais c'est justement pour ça qu'on l'aime tant. Après un début au montage assez speed et survitaminé (Mario libérant Kei en arrêtant le bus en hélicoptère), pur concentré des obsessions du réalisateur, avec ces plans rapides, ces plans sur plans, de la folie, la grossièreté des actions parfois irréalistes, le tout sur du rock japonais. Rapidement, le réalisateur nous balance littéralement à la figure diverses scènes qui assouviront sans difficultés le fan : un combat de coq filmé à la Matrix, avec ralentis, caméra tournante, bullet time (oui, il faut le voir pour le croire vraiment). Le film enchaînera également les scènes violentes arrivant de n’importe où, son prévenir, accentuant ainsi leur petit effet choc, d’autant que Miike n’y va pas avec le dos de la cuillère, même si niveau choc, il a fait pire. De nombreuses scènes dites « comiques » viennent se greffer au métrage. Ainsi, cela peut paraître totalement décalé, mais il ne sera pas rare de voir un nain aller aux toilettes, des yakuza jouant au ping-pong pour passer le temps, ou des brésiliens faisant de la capoera pour se battre. Un film à voir dans la filmo du bonhomme, pas le meilleur, mais une bonne entrée en la matière pour qui n’a jamais vu de films de lui.

 

 

NOTE: 15/20
En bref: Sans être le meilleur du bonhomme, The City of lost souls est un film très honnête dans sa filmographie plus que remplie. Un excellent film policier fou dans ces idées.

Publié dans Critiques

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