Critique: La Fissure 2

Publié le par Rick Jacquet

THE GATE 2 (LA FISSURE 2)
La fissure 2
Titre original: The gate2
1992 - Etats Unis
Genre: Démons
Réalisation: Tibor Takacs
Musique: George Blondheim
Scénario: Michael Nankin
Avec Louis Tripp, Simon Reynolrds et James Villemaire

5 ans après les évènements du premier opus, Terry se sent bien seul depuis le départ de son meilleur ami. Il se replie sur lui-même et dans l’expérience sur l’autre monde qu’il a vécu auparavant. Lors d’une invocation, il est dérangé par un gang et les portes de l’enfer restent ouverte, un mignon arrive sur Terre.

The gate 2, ou comment continuer toujours sans talent un film qui était très mauvais. Car cette suite conserve tous les défauts du premier opus, pour ajouter en plus sa petite liste bien à lui, malgré quelques trop rares qualités arrivant encore à subsister. The gate 2 démarre donc 5 ans après les évènements du premier film. Du casting original, seul Louis Tripp, jouant le jeune Terry, est encore là. Nous faisons à présent connaissance avec son père, alcoolique et pilote de ligne, et d’un gang de jeunes des plus énervants. La version française n’aidant pas du tout à « apprécier » le film, les personnages s’avèrent tous vite énervants. Les personnages évoluent dans un univers similaire à celui du premier opus, mais l’univers tente cette fois ci d’être un peu plus sombre et moins crétin, en vain. Le tout commence par une pseudo séance de spiritisme dans laquelle Terry tente d’ouvrir un passage vers l’autre monde, celui des mignons, qui ne sont pas du tout… mignons.

La séance de spiritisme rate, et un mignon arrive sur terre. Un des membres du gang, présent lors de la séance, va l’abattre avec son pistolet. Terry va garder sa dépouille, la conservant chez lui. Mais le mignon n’est pas mort et les choses vont dégénérer dans des séquences comico-ridicules nous rappelant rapidement que le réalisateur n’a apprit aucunes leçons depuis le précédent opus. Avec le mignon sur Terre, tous les vœux des personnages peuvent se réaliser. Si des vœux comme celui de l’argent sont banals, mais finalement naturels (tout le monde le ferait à mon humble avis), des vœux plus spéciaux seront faits : l’arrêt de la pluie et le retour du beau temps. La niaiserie du premier opus n’est donc pas loin, et le réalisateur ne parvient jamais à donner une quelconque âme à son film, le faisant s’enfoncer toujours plus loin dans le ridicule et avouons le… le non-rythme. Si dans le premier, les créatures mettaient leur temps avant d’arriver, ici, le mignon, au nombre de un, est très rapidement dans l’histoire, mais ne servira que comme animal de foire qui, capturé par le gang de jeunes, se fera malmener. Les choses finiront enfin par bouger, les vœux effectués étant loin d’être parfait, tout ce qui était souhaité, l’argent, les voitures, tout va se transformer en… tas de merde, au sens propre. Le tout comme d’habitude traité avec le plus grand des sérieux. Et ce n'est pas une pseudo histoire d'amour et de jalousie qui va relever le niveau.

Les vœux vont ainsi se retourner contre ceux qui les ont faits. Mais seulement contre les méchants. Ceux-ci vont en effet se transformer en monstres hideux tout droit sortis de l’autre monde, et toujours animés en stop-motion, technique qui a bien souvent fait ses preuves. Mais si dans le premier, les effets parvenaient à créer leur petit effet, la pilule ne passe plus maintenant. Malgré le fait que les enjeux de l’histoire soient un peu différents et à plus haute échelle, et que cette histoire de contamination et de transformation des personnages aurait pu apporter des nouveautés à un concept classique et mou du genou, rien ne fonctionne tant la rigueur de la réalisation, du scénario, de la musique, et de l’interprétation tourne dans le vide.  The gate 2 parvient donc à faire encore pire que le premier opus, faire une suite à un film mauvais et sans prétention était une mauvaise idée. Gageons tout de même que certains passages s’avèrent en effet plus sombres que dans le premier opus, notamment dans l’usine… où est-ce la qualité VHS du DVD qui nous le fait croire ?

NOTE: 02/20
En bref: Il en faut du courage pour venir à bout de ce second opus aussi mauvais que le premier, mais en pire.

Publié dans Critiques

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