Critique: La Fissure

Publié le par Rick Jacquet

THE GATE (LA FISSURE)
La fissure
Titre original: The gate
1987 - Etats Unis
Genre: Fantastique
Réalisation: Tibor Takacs
Musique:J. Peter Robinson et Michael Hoenig
Scénario: Michael Nankin
Avec Stephen Dorff, Louis Tripp et Christa Denton

La foudre a frappé l'un des arbres du jardin et le petit Glenn contemple la bizarre fosse qui s'est ouverte sous le tronc abattu. Les distractions étant rares dans cette banlieue paisible d'une cité américaine parfaitement anonyme, Glenn et son copain Terry entreprennent d'élargir le trou. Ils en retirent une géode qui libère d'étranges lueurs. Un album de hard rock livre la solution. Le gouffre communique directement avec les enfers. Une invasion de la Terre par les forces du Mal est prévisible. En effet, mettant à profit une longue absence des parents de Glenn et d'Al, sa grande soeur, une myriade de démons déboulent dans le jardin...

Souvenirs de jeunesse, malheurs d’aujourd’hui. Je me permettrais, pour ce film, de parler à la première personne, donnant ainsi mon opinion et le passé du film. The gate, renommé en France « La fissure » fait partit de ses petits films tournés pour 2/3 sous découverts en seconde partie de soirée sur M6 il y a bien longtemps. L’époque de la vision, et l’âge lors de cette vision, ont du grandement aider, tant le film s’adresse aux plus petits. Point de sang, point d’horreur ici. Point de peur non plus. Les personnages principaux, eux, ne sont que des enfants et adolescents. Le héros, interprété par le très jeune Stephen Dorff, est très insupportable, très naïf, très mal interprété également. En réalité, avec le recul et une nouvelle vision du film de nos jours grâce au dvd, autant le dire de suite qu’il n’y a pas grand-chose à sauver de ce navet, accumulant imbécillité sur imbécillité, manquant cruellement de rythme et de qualités artistiques ou d’écritures. Le scénario, plutôt banal, ne partait pourtant pas d’une mauvaise idée, mais il faut dire que le public principal visé pour ce film était bel et bien les enfants. Cela se ressent à chaque instant par la naïveté des situations. Ainsi, la clé du mystère se situe dans les paroles d’un album de hard rock. Mais outre ces grandes touches naïves qui remplissent le récit, cela n’aurait pas été gênant si le récit ne se prenait pas au sérieux. Mais il se prend au sérieux, et la réalisation manque cruellement de personnalité.

Il est ainsi très dur d’y croire et d’adhérer à cette histoire, de s’attacher aux personnages tant tout ce que le film contient est mauvais et ridicule, entre la mort du chien, la lévitation, et j’en passe. Les personnages sont tous énervants, que ce soit le héros, son pote binoclard, ou encore la sœur ne faisant que des soirées avec ses copines. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il faudra attendre facile les 50 premières minutes avant de voir enfin les choses bouger. Mais là encore, tout est prit avec sérieux, alors que rien n’est à prendre au sérieux. On pourra parler du look des créateurs, prêtant à rire, mais le réalisateur ne voit pas les choses dans cette optique, chose qu’il fera tout au long de sa carrière malheureusement (The gate 2, Rats…). Pourtant, s’il faut véritablement trouver un point fort au film, nous y sommes. Les effets spéciaux. Malgré la bêtise ahurissante entourant les effets (le coup de la fusée vers la fin, faut pas déconner quand même), les effets spéciaux s’avèrent être de très bonne qualité, encore aujourd’hui. Les petits gnomes ou encore le zombie explosant en petits morceaux sont encore des effets fonctionnant de nos jours, et là, il faut tout de même applaudir. Mais passe-t-on un bon moment pour autant ? Pas vraiment, The gate était un film qui méritais de rester le souvenir de jeunesse, tant la direction optée par le réalisateur (film niais traité avec le plus grand sérieux) n’a jamais fonctionné.

NOTE: 04/20
En bref: Un film pour enfant traité par sérieux, mais pas vraiment palpitant, dont on ne retiendra que quelques trop rares bons effets spéciaux.

Publié dans Critiques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article