Critique: Slaughter Disc

Publié le par Rick Jacquet

SLAUGHTER DISC
Slaughter disc 
2005 - Etats Unis
Genre: Porno gore 
Réalisation: David Quitmeyer 
Musique: Peter Gorritz 
Scénario: David Quitmeyer 
Avec Caroline Pierce et Robert Williams

Mike a une passion dans la vie : regarder des films pornos. Sa soif de découverte le pousse tout naturellemet à visionner des films allant toujours plus loin dans le hard extrême. Sur les conseils du gérant d'un sex-shop, le jeune homme décide de commander un nouveau film annoncé comme étant l'un des sommets du porno. Lorsque Mike reçoit son DVD, il s'installe aussitôt dans son canapé afin de satisfaire au plus vite cette soif de sexe insatiable qui le tenaille. Il ignore encore à ce moment-là que ce qu'il va découvrir va le plonger dans un monde où la débauche sexuelle et l'horreur ne connaissent plus aucune limite...

Depuis quelques temps déjà, le catalogue Uncut movies nous sort des films d’on ne sait où, mélange de porno et de gore, où l’humour et toute tentative de vision artistique est absente, contrairement à leurs débuts, qui contenait quelques films excellents (Skinned alive, Black past). Slaughter disc fait donc parti de ces films, ouvertement pornographique, montrant la pornographie, et voulant se vendre comme un porno gore, en vain, puisque le gore, peu présent, se limitera à quelques litres de faux sang (et encore) déversé sur l’actrice principale. Mike est donc un jeune homme fan de films porno (chacun sa passion après tout…). Il aime tellement ça qu’il en oublie sa petite amie, qui le plaque au début du film d’un grand coup de genoux dans l’entrejambe. Mon Dieu, quelle violence dans un film !!! Mike aura beaucoup de mal à s’en remettre (du coup, pas de la rupture) et ira dans un magasin pour s’acheter de nouveaux films pornos, et il tombera dans un magasine sur un article sur une nouvelle star montante du X, Andromeda Strange. Hypnotisé, il ira commander sur Internet son dvd, et attendra sagement le délai de livraison. Une fois l’article reçu, il s’empressera de le regarder et de se faire plaisir devant.

En voilà un pitch intéressant ! (C’est ironique)  Car pour le spectateur principal de chez Uncut movies, ce que l’on recherche, c’est du gore qui tâche, et ce que nous livre le film pendant les trois quarts du temps, c’est juste… du porno, sans concession. Oui, rien n’est simulé, nous sommes devant un vrai film porno, avec toutes les scènes que cela comporte, la rigueur d’écriture que cela implique, et  une qualité d’interprétation au-delà du réel. Mais pour un film qui se veut être du porno gore (le gore étant juste là pour faire commercial sans doute), le choix de l’actrice jouant Andromeda Strange n’est pas des plus judicieux, tant rien, aucune réaction n’est produite chez le spectateur à la vision de l’actrice. Slaughter disc possède donc durant tout le métrage une actrice sans talent et sans charme, une histoire inintéressante et inexistante surtout, un gros manque de rythme flagrant, et une direction artistique proche du zéro. Et encore, il serait gentil de dire ça. Les décors se limitent au nombre de deux : le salon de Mike et la pièce d’où Andromeda Strange fera ses acrobaties pornographiques, et accessoirement, quelques meurtres, mais il faut les attendre. Dans certains films, le nombre de lieux ne dérange pas (Reservoir dogs, Fenêtre sur cours, Nais) mais ici, si, tant la direction artistique est proche du zéro. Décors vide pseudo gothique par moment, on n’y croit jamais.

C’est moche, et le tournage en vidéo, qui ne gêne pas dans certains cas, gêne grandement ici, surtout que le réalisateur décide d’appauvrir son film avec l’insertion d’effets vidéos totalement pourris du plus mauvais effet, fatiguant pour les yeux et ne créant aucun effet. Ce que l’on cherche à nous vendre comme un film extrême porno et gore ne se révèle n’être qu’une fumisterie, qui ne comblera pas les amateurs de porno, ni de gore, ni les curieux, tant l’ennui pointe le bout de son nez dés les 20 premières minutes, alors qu’il en reste encore plus d’une heure. Uncut movies voulait nous fournir une expérience, et Slaughter disc en est bien une… Une expérience d’endurance, pour savoir quand appuyer sur le bouton stop du lecteur.


NOTE: 00/20
En bref: Juste un film porno mal filmé camouflé en porno gore. Un peu comme Necro files, qu’est ce que c’est nul !

Publié dans Critiques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article